Un chemin envers : de la pièce à la genèse
Tombe le rideau
Se vide le plateau.
C’est la fin de la pièce
Mais il ne s’agit que d’un piège,
Parce que le rideau est prêt à se lever
Et une autre pièce à commencer.
C’est l’histoire de Cyrano
Et aussi celle de son idéateur.
« Cyrano de Bergerac » est le titre de Rostand,
« Edmond » de Michalik est celui d’un siècle plus tard.
Le parcours habituel va de la genèse à la pièce,
Mais nous ferons le contraire
Et vous les présenterons en suivant le chemin envers.
Cette brève introduction nous permet de voyager dans le temps et d’entrer dans la tradition des pièces écrites en vers. Les vers en épigraphe nous introduisent au célèbre ouvrage d’Edmond Rostand : Cyrano de Bergerac. Écrite et représentée pour la première fois au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris le 28 décembre 1897, la pièce est l’un des chefs-d’œuvre de la dramaturgie française, mise en scène plus de vingt mille fois : un record absolu.
À la fin du XIXème siècle, il existait une séparation nette entre les dramaturges qui exploitaient les innovations du drame romantique pour créer un nouveau théâtre et les nostalgiques de la tradition classique et mythologique. Le succès de Rostand est dû surtout à sa capacité de mêler le genre classique, des influences étrangères telles que La Comedia espagnole ou La Commedia dell’arte, mais aussi le goût et les intérêts néo-romantiques de son siècle, qui permettent aux dramaturges de montrer « tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme »[1]. En effet, si la tradition classique des pièces en vers se fonde sur l’unité de temps, de lieu et d’action, l’auteur de Cyrano ne respecte que la troisième. Chacun des cinq actes de la pièce se déroule dans un lieu différent et le dernier se situe quinze ans plus tard par rapport aux événements des quatre premiers actes.
Le protagoniste de l’histoire est Cyrano, figure historique qui a vécu au XVIIème siècle. Rostand décide de lui redonner la vie et, pour ce faire, il développe son intrigue à la même époque que celle de l’écrivain : « situé dans ce “siècle de Louis XIII” qu’ont imaginé les Romantiques et qui aurait vu avec Le Cid la naissance de la littérature nationale, Cyrano participe des “commencements d’une grandieuse histoire littéraire” »[2]. Né à Paris en 1619, Savinien Cyrano a décidé d’ajouter à son nom celui du domaine familial (de Bergerac). Il entreprend une carrière militaire au côté de son ami Henri Le Bret, qui était cadet dans le régiment des Gardes du capitaine Carbon de Castel-Jaloux. Cyrano doit abandonner les champs de bataille à cause d’une blessure à la gorge et il se consacre à l’écriture. Il semble qu’Edmond ait cherché à donner à son personnage un caractère le plus possible fidèle à celui de l’écrivain. Il suffit de penser aux difficultés du rapport entre Cyrano et Montfleury, ce dernier étant un dramaturge contemporain de l’auteur de La Mort d’Agrippine. Ce contraste devient le symbole du « duel » entre deux styles d’écriture différents : « La transposition de l’antagonisme entre Cyrano et Montfleury s’apparente aussi à une querelle de langage et fait valoir un conflit qui oppose deux façons de concevoir et de faire la poésie, ici empruntée et fumeuse, là spontanée et généreuse »[3].
Notre héros est présenté dès le début de la pièce en tant que « rimeur / bretteur / physicien / musicien »[4]. À partir des premières répliques, l’auteur met en évidence la facilité avec laquelle le protagoniste exhibe son « instrument », c’est-à-dire son épée, qui devient le symbole de son ardeur de duelliste : « Allons, quel est celui qui veut ouvrir la liste ? Vous, Monsieur ? Non ! Vous ? Non ! Le premier duelliste, je l’expédie avec les honneurs qu’on lui doit ! Que tous ceux qui veulent mourir lèvent le doigt »[5]. Au fur et à mesure que la pièce avance, on découvre le deuxième instrument préféré par le mousquetaire, qui est dans ce cas aussi une sorte de prolongement de sa main : la plume. Si la pièce s’ouvre dans le cadre d’un duel, son véritable cœur, qui correspond à l’acte III, se focalise sur la vocation de poète de Cyrano et sur sa familiarité avec les mots d’amour. L’intrigue est plutôt simple : Cyrano tombe amoureux de sa cousine Roxane, ma celle-ci ne l’aime pas à son tour. Ses yeux semblent s’offrir seulement à un autre homme, Christian, mais ses oreilles ne peuvent écouter qu’une âme, celle de Cyrano. Malheureusement, l’amour de celui-ci vit à l’ombre de son grand nez, une sorte d’épée de chair qui lui perce constamment le cœur : « Qui j’aime ? Réfléchis, voyons. Il m’interdit / Le rêve d’être aimé même par une laide, / Ce nez qui d’un quart d’heure en tous lieux me précède »[6]. Filon, un critique de la fin du XIXème siècle, saisit la double nature de Cyrano :
Le poète a la possibilité de se déclarer à Roxane après le duel du premier acte auquel la femme a assisté, en restant fascinée par les capacités de duelliste de son cousin. Cependant, il doit affronter un ennemi encore plus grand, la peur :
Le bret
Mais Roxane, elle-même,
Toute blême a suivi ton duel !…
Cyrano
Toute blême ?
Le bret
Son cœur et son esprit déjà sont étonnés !
Ose, et lui parle, afin…
Cyrano
Qu’elle me rie au nez ?
Non ! – C’est la seule chose au monde que je craigne ![8]
La seule source de confiance en soi est la poésie qui jaillit de son esprit. Dans le deuxième acte, Cyrano découvre que Roxane aime Christian, un bel homme qui n’arrive pas, pourtant, à communiquer son amour. La femme est amoureuse de la beauté du jeune cadet, mais elle exige aussi que celui-ci lui parle d’amour :
Christian
Je vous aime
Roxane
Oui, parlez-moi d’amour
Christian
Je t’aime
Roxane
C’est le thème.
Brodez, brodez.
Christian
Je t’aime tant.
Roxane
Sand doute. Et puis ?[9]
Même si Christian est devenu un rival pour Cyrano, ce dernier décide de l’aider parce qu’il comprend que les deux hommes sont complémentaires : « Veux-tu me compléter et que je te complète ? […] Je serai ton esprit, tu seras ma beauté »[10]. C’est l’occasion parfaite pour le protagoniste de se déclarer à la femme aimée, en exploitant le visage d’un autre homme. Selon un cliché des pièces d’amour au XVIIème siècle (Romeo et Juliette de Shakespeare, L’École des femmes de Molière, etc.), Cyrano et Christian prononcent leurs mots d’amour au-dessous d’un balcon, cachés par l’obscurité de la nuit. L’esprit de Cyrano les suggère à voix basse et la beauté de Christian les répète. Ainsi Roxane ne reconnaît-elle pas son vrai interlocuteur :
Cyrano
Mon langage jamais jusqu’ici n’est sorti
De mon vrai cœur…
[…]
Parce que… jusqu’ici je parlais à travers…
[…]
…le vertige où tremble
Quiconque est sous vos yeux !… Mais, ce soir, il me semble…
Que je vais vous parler pour la première fois !
Roxane
C’est vrai que vous avez une tout autre voix.
Cyrano
Oui, toute autre, car dans la nuit qui me protège
J’ose être enfin moi-même.[11]
À la fin du troisième acte et toujours grâce à l’aide de Cyrano, Roxane et Christian se marient. Les deux derniers actes tournent autour d’une lettre. Cet objet simple devient le dispositif théâtral qui révèle l’amour de Cyrano pour sa cousine. À l’insu de Christian, le poète envoie beaucoup de lettres à la femme aimée : « Je m’en étais chargé : j’interprétais ta flamme ! / J’écrivais quelquefois sans te dire : j’écris ! […] Tous les jours. – Deux fois »[12]. Une petite larme tombe sur la dernière lettre et marque d’une façon indélébile le papier. Christian s’en aperçoit et il comprend que Cyrano était vraiment amoureux de Roxane lorsqu’il lui adressait de longues lettres d’amour. Il comprend surtout que le seul homme que Roxane ait jamais désiré est Cyrano, ainsi que son esprit. En effet, c’est elle-même qui le déclare, une fois qu’elle se rend compte que la beauté physique ne suffit pas et qu’elle veut aimer seulement l’esprit d’un homme qui la cortège perpétuellement avec des mots d’une « beauté » jamais entendue :
Roxane
Ce n’est plus que pour ton âme que je t’aime !
[…]
Sois donc heureux. Car n’être aimé
Que pour ce dont on est un instant costumé,
Doit mettre un cœur avide et noble à la torture ;
Mais ta chère pensée efface ta figure,
Et la beauté par quoi tout d’abord tu me plus,
Maintenant j’y vois mieux… et je ne la vois plus ![13]
Avant de mourir, Christian donne à Roxane la lettre marquée par la larme de Cyrano, comme si celle-ci était une véritable signature. Quinze ans passent et dans le dernier acte, la femme demande à Cyrano de lui lire cette célèbre lettre. N’arrivant pas à lire à cause de l’obscurité, le poète la récite par cœur, avec un tel transport que Roxane comprend que c’est lui l’auteur de ces mots. Celle-ci, incrédule, ne peut que répéter « c’était vous »[14]. Désormais la mort est proche pour Cyrano ; en revanche, pour Roxane, la conscience de s’être trompée pendant plus de quinze ans se traduit par cette exclamation douloureuse : « Je n’aimais qu’un seul être et je le perds deux fois ! »[15]. En même temps, Cyrano semble livrer aux spectateurs une synthèse finale de sa vie :
Cyrano
Vous souvient-il du soir où Christian vous parla
Sous le balcon ? Eh bien ! toute ma vie est là :
Pendant que je restais en bas, dans l’ombre noire,
D’autres montaient cueillir le baiser de la gloire !
C’est justice, et j’approuve au seuil de mon tombeau :
Molière a du génie et Christian était beau !
[…]
Je m’en vais, pardon, je ne peux faire attendre :
Vous voyez, le rayon de lune vient me prendre ![16]
La pièce se termine avec cette scène éclairée par la lumière de la lune, qui était présente aussi dans le troisième acte, au moment où Cyrano a permis que le mariage entre Christian et Roxane puisse s’accomplir, cette lune qui était haute dans le ciel noir, au-dessus du balcon « fatal ». Il est temps de mourir et Cyrano laisse son épée, instrument fidèle qui l’a accompagné dans tous ses duels ; par contre, il n’a plus sa plume, car tous ses mots ont déjà été dits. Il arrive finalement à se libérer de son nez qui l’a empêché d’être aimé pendant toute sa vie. Il ne lui reste qu’une chose, un objet qui l’a toujours caractérisé, c’est-à-dire « [son] panache »[17] : « Le profil du poète de Cyrano de Bergerac, praticien d’une poésie de l’action, de la lutte et de la conquête, se renforce de cette palette de valeurs qui est aussi une palette de couleurs dont la dominante sans doute pourrait être résumée par ce fameux panache, devenu le paraphe virevoltant de l’impétueux gascon »[18]. Comme l’a dit Edmond Rostand, dans son discours de réception à l’Académie Française, « le panache c’est l’esprit de la bravoure »[19]. Tombe le rideau.
Cyrano – Edmond
Tous ceux… Tous ceux… Tous ceux qui me viendront.
Je vais vous les jeter, en touffe, sans les mettre en bouquet :
Je vous aime, j’étouffe, je n’en peux plus, c’est trop,
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps, mon âme, je frissonne,
Tout le temps le grelot s’agite, et le nom sonne ![20]
Se lève le rideau. « Nous sommes à Paris, en décembre 1895 »[21]. Ce sont les premiers mots de la pièce Edmond, réalisée par Alexis Michalik et mise en scène pour la première fois le 15 septembre 2016 au Théâtre du Palais Royal à Paris, successivement adaptée pour le grand écran en 2018. Le metteur en scène décide de montrer aux spectateurs la genèse de la pièce Cyrano de Bergerac. Michalik ne respecte pas l’unité de temps, comme le témoigne la didascalie qui souligne un glissement rapide de 1895 à 1897 : « Deux ans plus tard, donc, chez Edmond. Il est à deux doigts de la dépression. Rose est épuisée. Autour du poète s’empilent les feuilles de papier froissées »[22]. On trouve Edmond Rostand en proie au désespoir parce qu’il n’arrive plus à écrire. Les difficultés augmentent quand Constant Coquelin lui commande une pièce en trois actes, mais l’auteur a vraiment peu de temps pour la préparer : c’est la panique. Pendant une promenade avec son ami Léo, Edmond commence à raisonner et à identifier les points fondamentaux de sa nouvelle pièce, qui s’intitulera Cyrano de Bergerac :
Edmond
Malade… d’amour. Il est amoureux d’une femme qui ne l’aime pas en retour. Et pourquoi ? Parce qu’elle…
Léo
Ne sait pas ?
Edmond
Ne sait pas qu’il l’aime, très bien, Léo ! Et pourquoi ne lui dit-il pas ? Parce qu’il…
Léo
N’ose pas ?
Edmond
…N’ose pas parce qu’il a trop peur d’être éconduit à cause de sa laideur, parce que derrière cet air bravache se cache un cœur sensible, bien, Léo ![23]
Une fois que l’intrigue principale a été élaborée grâce l’aide de son ami, il ne reste qu’écrire l’histoire de Cyrano et de son amour pour Roxane. Mais comment le faire ? La réponse est dans un objet qui jouera un rôle central dans la pièce d’Edmond : le balcon. Léo voit la femme qu’il aime, Jeanne, derrière une fenêtre et il l’appelle, même s’il n’est pas capable de parler d’amour, exactement comme le sera Christian. Pour l’aider, Edmond se cache au-dessous du balcon et il lui souffle les mots à répéter. Le dialogue entre le deux (ou trois) amants procède et c’est à partir de ce moment-là qu’Edmond aura une longue et secrète correspondance avec Jeanne, en faisant semblant d’être son ami Léo. Jeanne devient ainsi la muse inspiratrice d’Edmond et leurs lettres deviendront les mots d’amour que Cyrano prononcera pour Roxane :
Edmond
Ma pièce ! J’ai ma pièce !
Léo
Comment ça, tu as ta pièce ?
Edmond
Cyrano et Christian aiment la même femme !
[…]
Cyrano est brillant, mais laid. Christian est beau, mais bête.
[…]
Cyrano propose donc à Christian de…
[…]
De l’aider à conquérir Roxane !
[…]
Un balcon. La nuit. Des vers. Voilà mon acte trois ![24]
La pièce-genèse de Michalik se déroule avec toutes les difficultés qu’Edmond doit dépasser : il aura des problèmes avec sa femme, il doit toujours satisfaire les demandes de Coquelin et il devra surtout expliquer à Jeanne et à son ami Léo ce qui s’est passé une fois que les deux apprendront que le véritable auteur des lettres était Edmond :
Jeanne
Les lettres. C’étaient vos mots, vos sentiments.
[…]
Edmond
Jeanne… Je peux tout vous expliquer.
[…]
Certes, je vous ai écrit… mais je ne vous aime pas, et vous ne m’aimez pas. Vous aimez Léo.
Jeanne
Plus maintenant. Maintenant, j’aime l’auteur de ces lignes, fût-il laid ou défiguré.[25]
Une fois que la pièce a été écrite, les acteurs sont prêts à s’exhiber devant à un public divisé parmi ceux qui croient au talent d’Edmond et ceux qui n’attendent de lui qu’un nouvel échec. Se lève le rideau, tombe le rideau. La pièce Cyrano gagne ses premiers applaudissements, les premiers d’une longue série de mises en scène accueillies par les spectateurs du monde entier, de toutes les époques à venir. Michalik a montré comment l’esprit d’un poète-dramaturge peut créer une pièce éternelle, classique et moderne à la fois, comique et tragique à la fois. Le personnage de Cyrano a marqué l’histoire du théâtre, son nez a frappé toutes les générations d’acteurs et de spectateurs. En vers et par des mots d’amour, avec un style que seulement un grand poète pourrait avoir, il a eu la force de dénoncer les discriminations et les moqueries liées à l’apparence physique, en soutenant ainsi la valeur des qualités d’une personne, plutôt que sa présence esthétique. Le poète a touché les cœurs des plus jeunes en donnant à ceux-ci de l’espoir et de la confiance. Edmond Rostand a dit : « c’est à l’âme de CYRANO que je voulais dédier ce poème. Mais puisqu’elle a passé en vous, COQUELIN, c’est à vous que je la dédie »[26]. Probablement, il ne pouvait imaginer que l’âme de Cyrano aurait traversé tous ses admirateurs futurs.
Plus d’un siècle est déjà passé
Pourtant cette pièce est encore jouée.
La laideur et la beauté
S’affrontent pour sa volonté.
Parmi ses yeux, comme une épée,
Son plus grand rival, voici son nez.
Edmond nous donne le courage
De ne pas avoir peur de notre visage,
Parce qu’un jour, tôt ou tard,
L’amour viendra comme un dard.
Nous sommes à la fin de notre voyage
Sur l’image du célèbre panache.
Par terre nos yeux regardent le chapeau
Et du profond du cœur on dit : merci, Cyrano.
Edoardo Galmuzzi
Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano
NOTES
1 Victor Hugo, Œuvres complètes de Victor Hugo, Paris, Eugène Renduel, 1836, p. 61.
2 Miriam Dufour-Maître, “Edmond Rostand et la préciosité”, in Revue d’Histoire littéraire de la France, Paris, Classiques Garnier, 118, 4, 2018, p. 860.
3 Henri Scepi, “Edmond Rostand. Les états de la poésie”, in Revue d’Histoire littéraire de la France, Paris, Classiques Garnier, 118, 4, 2018, p. 794.
4 Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Paris, Gallimard, Éd. Folio plus classiques, 2006, p. 29.
5 Ibid., p. 46.
6 Ibid., p. 73.
7 Augustin Filon, De Dumas à Rostand. Esquisse du mouvement dramatique contemporain, Paris, Armand Colin & Cie éditeurs, 1898, pp. 293-294.
8 Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, op. cit., pp. 76-77.
9 Ibid., pp. 176-177.
10 Ibid., p. 151.
11 Ibid., pp. 186-187.
12 Ibid., pp. 270-271.
13 Ibid., p. 275.
14 Ibid., pp. 321-322.
15 Ibid., p. 328.
16 Ibid., pp. 326 et 330.
17 Ibid., p. 322.
18 Henri Scepi, “Edmond Rostand. Les états de la poésie”, op. cit., p. 798.
19 Edmond Rostand, Discours de réception à l’Académie Française, Paris, Charpentier-Fasquelle, 1903.
20 Ibid., pp. 189-190 et Alexis Michalik, Edmond, Éditions Albin Michel, 2016, p. 73.
21 Alexis Michalik, Edmond, op. cit., p. 5.
22 Ibid., p. 17.
23 Ibid., pp. 61-62.
24 Ibid., pp. 76-77.
25 Ibid., pp. 156-157.
26 Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, op. cit., p. 7.