Quelques remarques sur la notion de « lieu » en écopoétique
Dans l’Apennin entre Bologne et Florence, les bâtiments annexes à une ancienne abbaye médiévale de la région du Mugello (« Abbazia di Moscheta », dans le territoire de Firenzuola) ont été transformés en un petit Musée, le « Museo del Paesaggio Storico dell’Appenino »[1].
Plongé dans la fraîcheur d’une forêt de châtaigniers séculaires, flanqué par les eaux d’un ruisseau de montagne, ce musée semble condenser quelques caractéristiques de la notion de lieu, que je voudrais rapidement évoquer en entamant une réflexion sur la notion d’oikos au sein d’une discipline qui est à présent en plein essor, autrement dit l’écopoétique.
Le croisement entre écologie et littérature a donné lieu, depuis désormais quelques décennies, au vaste champ d’études réunies sous l’étiquette de ecocriticism, qui s’est développé en particulier aux États-Unis[2]. Au cours des dernières années, le réchauffement climatique aussi bien que la crise environnementale que nous vivons à présent a renouvelé aussi l’approche à la littérature française, de plus en plus soucieuse d’un monde concret perçu comme menacé ou irrémédiablement détérioré. Il faut remarquer que, par rapport à l’écocritique, l’approche écopoéticienne semble se fonder davantage sur des questions esthétiques et poétiques, comme déjà Jonathan Bate et Scott Knickerbocker l’avaient préconisé[3], en s’inscrivant donc de plein droit au sein des études littéraires françaises : « le propre de l’écopoétique est […] de prêter particulièrement attention aux constructions discursives, énonciatives et narratives des questions environnementales en contexte littéraire »[4]. L’attention pour le monde matériel est évidente si l’on s’attarde sur la notion du lieu et sur ses caractéristiques.
1. Sur la notion d’oikos en écopoétique
L’Apennin tosco-émilien correspond à un lieu marqué par la coprésence, au fil des siècles et dans des proportions diverses en diachronie, de l’homme et de ses activités tout comme d’un site naturel (des montagnes) fonctionnant à la fois comme un lieu de transit (par le Col de Futa) et une barrière entre le centre de l’Italie et la plaine du Pô avec ses villes.
Le terme « lieu » a été le noyau du tournant dit « spatial » (spatial turn) qui a touché depuis déjà quelques décennies les sciences humaines et les études littéraires en particulier[5]. C’est autour de cette notion, par exemple, que Pierre Schoentjes a fondé son argumentation en faveur de l’essor d’une écopoétique au sein des études littéraires françaises[6], en s’inscrivant ainsi dans une perspective partiellement différente par rapport à l’écocritique nord-américaine. C’est que la notion de lieu correspond en fait à un réseau, un tissu de liens entre la présence de l’homme d’un côté et espace de la nature de l’autre, dans lequel les actions et les influences anthropologiques se déploient.
Un lieu ainsi conçu permettrait donc d’aller au-delà de la dichotomie nature vs culture, qui n’est pas universelle et qui appartient en fait à la pensée occidentale comme Philippe Descola l’a très bien montré[7], pour pencher plutôt vers l’hypothèse de Bruno Latour qui, reprenant la définition donnée par Lovelock au cours des années 1970 (s’intéresser non à la terre, au globe ou à la nature mais plutôt à Gaïa, cet organisme véritable formé par les interactions entre les êtres vivants et les composés inorganiques de la terre[8]), en fait en définitive « une injonction pour rematérialiser [notre] appartenance au monde »[9]. Un terme qui revient souvent, sous la plume des chercheurs et des chercheuses en écopoétique, c’est un mot en définitive très ancien et qui a été remis à l’honneur par la crise climatique présente : l’oikos. La maison de l’homme, en tant que lieu de son habitation et des activités économiques nécessaires à sa survie et à son déploiement, est à entendre aussi dans le sens des liens qu’une telle maisonnée est à même d’établir avec la terre, la flore, la faune, l’environnement qui l’entourent. Cet intérêt pour l’oikos n’est toutefois pas un hasard puisque, comme Alain Romestaing, Pierre Schoentjes et Anne Simon l’ont expliqué[10], le courant de l’écopoétique en France s’est greffé non tant sur les études culturelles, comme cela a été le cas de l’écocritique nord-américaine, mais plutôt sur des intérêts déjà partagés et amplement diffusés, concernant la géographie littéraire ou la notion de paysage. Michel Collot, le principal théoricien en France de la géographie littéraire, fait remonter sa démarche critique aux travaux de Jean-Pierre Richard.
Dans les travaux de Richard, le mot paysage ne désigne évidemment pas le ou les lieux où un écrivain a vécu ou voyagé et qu’il a pu décrire dans son œuvre, mais une certaine image du monde, intimement liée à son style et à sa sensibilité : non pas tel ou tel référent, mais un ensemble de signifiés et une construction littéraire.[11]
On aurait intérêt à relire, alors, les Microlectures ou les Pages Paysages de Richard pour voir comment cette « image » du monde est littérairement (re-)construite[12]. Parler de l’oikos à l’intérieur d’une perspective écopoéticienne signifierait, alors, se pencher sur les configurations littéraires, les stratégies narratives, discursives et énonciatives aptes à reconstruire l’image de l’oikos au sein d’une œuvre. L’écopoétique a sens, d’après moi, à l’intérieur d’une perspective textuelle, où une certaine configuration littéraire est à même de reconfigurer l’unité d’un lieu. De même, j’aimerais préciser que, au sein d’une analyse écopoéticienne du texte, il faudrait envisager l’oikos non seulement en tant que réalité, mais aussi en tant que paradigme menacé, ou désormais détruit, voire irrémédiablement impossible. L’écrivain André Bucher, dont les romans sont ancrés dans une vallée isolée dans les Alpes sèches de la Drôme, a expliqué que les lieux qu’il décrit dans ses œuvres, bien qu’ils soient inspirés par ces montagnes solitaires que cet écrivain-paysan connaît intimement depuis une quarantaine d’années, sont aussi le produit de sa volonté créatrice : « je suis convaincu […] que cette vallée a également besoin d’un imaginaire pour la maintenir, la transporter »[13]. Il y aurait donc une relation nourricière, un chassé-croisé entre un lieu réel et sa reformulation au sein de l’œuvre littéraire : l’éco-poétique pourrait se lire alors comme une éco-poïétique.
2. Du croisement spatio-temporel au choix d’une forme
Dans l’un des récits qui composent Le Vite dell’Altipiano, Mario Rigoni Stern énonce clairement une vérité incontournable : « chaque lieu de la Terre est un événement. Un fait qui nous lie au passé : l’histoire déchiffrée dans les choses »[14]. La notion de lieu est un complexe réseau d’interconnexions dont les fils sont enracinés et enchevêtrés dans un endroit au fil des siècles. Le « Museo del paesaggio storico dell’appennino » propose par exemple un parcours diachronique en cinq étapes, correspondant à autant de périodes déterminées, depuis le Haut Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine, dans laquelle on assiste à la ré-habitation de ces lieux depuis longtemps désaffectés. Le paysage de l’Apennin serait alors assimilable à une carte, où les signes imprimés par l’action de l’homme au fil des siècles se donnent à lire comme un plan, une feuille de route à suivre dans un parcours géo-historique[15].
Bertrand Westphal parle de l’entrelacement de la spatio-temporalité en présentant sa méthode géocritique (l’une de bases de celle-ci étant la stratigraphie), en prenant le parti de la géohistoire formulée par Fernand Braudel[16] et en proposant une application possible de cette théorie au champ littéraire. Selon le critique, le logos du texte littéraire est avant tout « révélateur sensible des réalités cachées, des plis du réel »[17]. Pour ma part, j’ajouterai qu’un milieu naturel donné présente aussi sa propre stratigraphie, autrement dit des caractéristiques géologiques et morphologiques qu’il faudrait avant tout reconnaître. Gary Snyder a par exemple redéfini la notion de lieu, en particulier celle de bioregion, en s’appuyant sur les caractéristiques du bassin-versant :
un bassin-versant est une chose extraordinaire à envisager : le processus de la pluie qui tombe, des ruisseaux qui s’écoulent, et des océans qui s’évaporent fait accomplir le cycle complet à chaque molécule d’eau sur terre une fois tous les deux millions d’années. La surface de la terre est entaillée par des bassins-versants – une sorte d’arbre généalogique, un graphique des relations et une définition de lieu.[18]
Avoir souci d’un lieu signifie alors respecter sa nature, tant au niveau de ses constituants naturels qu’au niveau des demeures et des activités humaines qui lui sont propres. Des romans dont l’architecture est fondée sur l’idée de genius loci[19], jusqu’aux fictions d’un monde où les bassin-versants n’existeraient plus[20], il est intéressant de noter que la géohistoire d’un lieu a tendance à se traduire par des genres ou, en général, par des procédés littéraires privilégiées. Il suffit de penser à la dimension mythique des premières œuvres de Jean Giono, qui rendent compte d’un oikos désormais chimérique par le biais d’un récit poétique tel que Jean-Yves Tadié l’a étudié[21] ; à la parabole à laquelle certains romans de C.-F. Ramuz sont assimilables ; à la dystopie de certaines fictions concernant l’apocalypse[22], l’accumulation sans frein des déchets ou encore le réchauffement climatique[23], jusqu’à l’utilisation des procédés ironiques qui permettent de prendre conscience des questions environnementales tout en mettant en place des mécanismes de distanciation[24].
3. Le rendu sensible du lieu : d’autres formes d’être-au-monde
Le « Museo del Paesaggio Storico dell’Appenino » permet aux visitateurs, surtout aux plus jeunes, de faire expérience du paysage de l’Apennin à travers notamment les cinq sens. Ainsi un tableau lumineux interactif permet d’associer le cri d’un animal à son empreinte (renard, cerf, loup, blaireau et ainsi de suite) ; des boîtes en série permettent d’apprendre les divers effluves des fleurs desséchées ; ou encore, le public est invité à reconnaître les différentes espèces d’arbres juste en touchant des morceaux de leurs écorces, placés à l’intérieur d’une caisse couverte d’un drap sombre.
Ce n’est pas un hasard si Westphal aussi traite de polysensorialité lorsqu’il illustre son approche géocritique du texte littéraire. C’est que le rendu sensible d’un lieu dans le texte se manifeste par le biais de tropes, de figures, de constructions énonciatives qui mettent en valeur son appréhension sensorielle. L’insistance sur l’ensemble de la palette sensorielle ou bien sur la corporéité ouvrirait alors au rendu stylistique de l’expérience sensible d’un lieu. On pourra tirer profit encore une fois de la méthode de Jean-Pierre Richard, qui propose dans son analyse de l’ouverture du Chant du monde de Giono un commentaire pénétrant d’une phrase, « Antonio écoute dans sa main » :
Pratique d’une perception synthétique, ou plutôt d’une sorte de condensation sensorielle, qu’il ne faut pas confondre, il me semble, avec la réussite d’une synesthésie. […] ici la perception innove : elle invente vraiment, en détruisant en quelque sorte ses organes ou lieux de spécialisation, de nouvelles approches, plus surprenantes, plus exactes aussi, de son objet. Ici tout le corps peut voir (sauf l’œil peut-être…), l’oreille peut toucher, la main entendre : le roman gionien opère non seulement ainsi une levée des diverses barrières sensorielles ; il réussit une greffe réciproque, une inter-circulation des sens, et donc du sens.[25]
L’écopoétique se chargerait aussi de montrer comment l’invention littéraire est à même parfois de donner voix à d’autres façons de sentir le réel : celles des êtres vivants qui partagent avec l’homme l’expérience d’un lieu. En fédérant en France les études concernant les animaux, ou mieux les bêtes, sous l’étiquette de la zoopoétique[26], Anne Simon invite les chercheurs à « interroger la possibilité pour le langage créatif d’interroger des rapports non-humain au monde » : c’est que « les bêtes comme les humains sont en relation avec l’ensemble du règne du vivant : molécules, végétaux, éléments, chair, affects, planète, cosmos… »[27]. La vigilance que cette typologie d’études demande permet donc d’appréhender le rendu sensible d’un lieu à travers d’autres points de vue sur le monde, exprimant une convergence normalement peu perceptible et, pour cette raison, capitale. Par des agencements novateurs, le texte littéraire est à même de suggérer le fait qu’un lieu est, d’abord, quelque chose qu’on partage : les analyses de Sophie Milcent-Lawson sur l’énonciation animale, tout comme les études d’Alain Rabatel[28] sur le point de vue (PDV) d’une bête, montrent comment la traduction littéraire de l’empathie modifie en profondeur notre vision du réel, aussi bien que notre appartenance au monde[29].
Conclusion
Je voudrais conclure en signalant deux pistes issues de la notion de lieu examinée à partir d’une perspective écopoéticienne. D’abord, une telle notion permet de s’appuyer sur le texte littéraire afin de reconfigurer les liens qui assurent notre appartenance au monde. Elle permettrait alors de rendre compte d’un positionnement éthique – éco-po-ét(h)ique –, fondé sur la prise de conscience de la complexité, voire de la fragilité, du réseau des relations qui s’installent au cœur de Gaïa, pour reprendre les termes de Bruno Latour.
Deuxièmement, l’écopoétique permet probablement d’étaler avec plus de force le fait que la littérature peut prendre part aux aspects concrets de notre existence quotidienne. En imaginant une redéfinition du lieu par les ressources propres au faire littéraire, elle permet de repenser, ou d’imaginer, une co-présence différente de l’être humain sur terre.
Davide Vago
Università Cattolica del Sacro Cuore, Milan
Pour citer cet article
Davide Vago, « Quelques remarques sur la notion de lieu en écopoétique », Nouvelle Fribourg, novembre 2019, URL : https://www.nouvelle-fribourg.com/universite/quelques-remarques-sur-la-notion-de-lieu-en-ecopoetique/
NOTES
1 Pour plus de renseignements, voir https://www.mugellotoscana.it/it/conoscere/i-musei-del-mugello/museo-del-paesaggio-storico-dellappennino.html (consulté le 8/10/2019).
2 Un bon point de départ concernant cette approche est L. Buell, The Environnemental Imagination. Thoreau, Nature Writing and the Formation of American Culture, Cambridge (MA)/London, Harvard University Press, 1995.
3 J. Bate, The Song of the Earth, London, Picador, 2000; S. Knickerbocker, Ecopoetics. The Language of Nature, The Nature of Language, Amhrest (MA), University of Massachusetts Press, 2012.
4 J. Defraye, É. Lepage, « Présentation », Études littéraires, dossier « Approches écopoétiques des littératures française et québécoise de l’extrême contemporain », vol 48, n° 3, 2019 p. 9.
5 Je renvoie en particulier à la géocritique, dont l’approche a été développée par Bertrand Westphal (B. Westphal, La géocritique. Réel, fiction, espace, Paris, Éditions de Minuit, 2007) et à la géopoétique, esquissée par Michel Deguy et développée ensuite par Kenneth White. Une bonne synthèse de ces méthodes se trouve dans R. Bouvet et S. Posthumus, « Eco- and Geo- Approaches in French and Francophone Literary Studies », in H. Zapt (dir.), Handbook of Ecocriticism and Cultural Ecology, Berlin/Boston, De Gruyter, 2016, p. 385-412.
6 P. Schoentjes, Ce qui a lieu. Essai d’écopoétique, Marseille, Wildproject, 2015.
7 Ph. Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
8 J. E. Lovelock, Gaia. A New Look at Life on Earth, Oxford, Oxford University Press, 1979.
9 B. Latour, Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique, Paris, La Découverte, 2015.
10 A. Romestaing, P. Schoentjes, A. Simon, « Essor d’une conscience littéraire de l’environnement », dossier « Écopoétiques », Revue critique de fixxion française contemporaine, 11, 2015, p. 1-5.
11 M. Collot, « Pour une géographie littéraire », Fabula-LhT, n° 8, « Le Partage des disciplines », mai 2011, URL : https://www.fabula.org/lht/8/collot.html (page consultée le 5/8/2019).
12 « [Richard] s’attache surtout à montrer comment les référents géographiques servent à construire un univers littéraire et à lui donner sens », M. Collot, « Richard géocritique », in D. Combe et C. Doumet (dir.), Jean-Pierre Richard, critique et écrivain, Paris, Hermann, 2015, p. 143.
13 A. Bucher, À l’écart, Marseille, Le mot et le reste, 2016, p. 20.
14 « Ogni luogo della Terra una vicenda. Un fatto che ci lega al passato : la storia letta nelle cose » (M. Rigoni Stern, Giugno d’amori, in Le Vite dell’altipiano. Racconti di uomini, boschi e animali, Torino, Einaudi, 2008, p. 28).
15 Une légende liée à l’Abbaye de Moscheta raconte que San Giovanni Gualberto, étant venu visiter le monastère qu’il avait fondé après les réaménagements grandioses voulus par l’abbé Rodolfo qui était censé le gérer au mieux, prononça ces mots : « Proprio tu in un luogo come questo ti sei costruito questi palazzi ? » (« Dans un lieu pareil tu as osé bâtir de palais de ce genre ? »). Une crue soudaine et miraculeuse de la rivière finit par détruire l’ensemble des bâtiments. Cette légende lierait alors le genius loci à des choix éthico-religieux.
16 « La géohistoire mobilise la relation de l’événement au cadre spatial et de l’histoire des relations de l’homme à ce cadre » (B. Westphal, La géocritique. Réel, fiction, espace, cit., p. 50).
17 Ibid., p. 58.
18 G. Snyder, A place in space : Ethics, Aesthetics, and Watersheds, Counterpoint, 2008, p. 229-230.
19 J’ai proposé une analyse d’un roman contemporain (La Montagne de la dernière chance, d’André Bucher) par le biais de ce concept dans un article « L’architecture naturelle des romans d’André Bucher », in P. Oppici et S. Pietri (dir.), L’Architecture du texte, l’architecture dans le texte, Macerata, EUM, 2018, p. 181-194.
20 Pour les récits concernant un monde post-apocalyptiques, voir N. Scaffai, Letteratura e ecologia. Forme e temi di una relazione narrativa, Roma, Carocci, 2017 ; J.-P. Engélibert, Fabuler la fin de monde. La puissance critique des fictions de l’apocalypse, Paris, La Découverte, 2019.
21 J.-Y. Tadié, Le récit poétique [1978], Gallimard, Paris 1994.
22 L’un des premiers récits de ce genre est le roman de C. McCarthy, The road, New York, Alfred A. Knopf, 2006.
23 Pour un exemple dans la littérature italienne contemporaine : B. Arpaia, Qualcosa, là fuori, Milano, Guanda, 2016.
24 Voir S. Buekens, « L’écopoétique : une nouvelle approche de la littérature française », Elfe XX-XXI, 8, 2019, mis en ligne le 10 septembre 2019, consulté le 11 septembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/elfe/1299.
25 J.-P. Richard, Pages paysages. Microlectures II, Paris, Seuil, 1984, p. 200.
26 Voir le carnet de veille scientifique https://animots.hypotheses.org/ (consulté le 4/10/2019).
27 A. Simon, « Place aux bêtes ! Oikos et animalité en littérature », L’Analisi linguistica e letteraria, 2, 2016, p. 74.
28 Voir S. Milcent-Lawson, « Zoographies. Traitements linguistique et stylistique du point de vue animal en régime fictionnel », Revue des Sciences Humaines, 328, 2017, p. 91-106 ; A. Rabatel, « Du ‘point de vue’ animal et de ses observables », Le Discours et la langue, t. 9.2, 2017, p. 145-157.
29 Pour une application, voir mon article « Genevoix et la ‘parole’ animale. Du brouillage énonciatif à la spiritualité de l’oikos », Revue italienne d’études françaises [Online], 9 | 2019, URL : http://journals.openedition.org/rief/3066 ; DOI : 10.4000/rief.3066.